Sur les traces de ceux qui nous ont précédés à Mouzillon
Mise en place du réseau téléphonique
Conseil municipal du 24/12/1899
« M. le Maire a ouvert la séance et a fait connaître au Conseil que la réunion avait pour objectif l’organisation d’un réseau téléphonique départemental. .
M. le président donne lecture au Conseil de la lettre qu’il vient de recevoir de M. le Préfet de la Loire-Inférieure relative à cette organisation et lui donnant tous les renseignements utiles sur cette question.
Le Conseil après avoir délibéré
Vu la lettre de M. le Préfet de la Loire-Inférieure en date du 16 novembre 1899 de laquelle il résulte qu’un projet de réseau téléphonique départemental sera soumis au Conseil général à sa première session ;
Vu la proposition qui sera faite au Conseil Général de substituer le département aux communes en ce qui concerne l’avance à faire par l’État ;
Considérant que par suite de ces dispositions les communes n’auront qu’à assurer chaque année l’intérêt de la somme restant à rembourser ;
Considérant en outre, que cette somme sera en diminuant d’année en année pour s’éteindre avec l’amortissement du capital avancé ;
Décide le rattachement de la commune au réseau téléphonique départemental. »
Conseil municipal du 17/02/1901
Au sujet du raccordement au réseau téléphonique départemental
« […] Monsieur le maire donne lecture su conseil municipal de Mouzillon d’une lettre de Monsieur le Préfet en date du 19 novembre 1900 relative au projet de réseau téléphonique département.
La commune de Mouzillon par délibération en date du 24 décembre 1899 a donné en principe son acceptation au projet dont il s’agit.
Les dépenses seraient de 2050,05 F pour la commune de Mouzillon qui n’aurait à verser que les intérêts de sa quote-part soit 73,80 F à raison de 3,60 % lesquels intérêts demeureraient d’année en année au fur et à mesure des recettes recueillies sur l’ensemble des communes
Le conseil est invité à se prononcer définitivement sur le projet de réseau téléphonique départemental.
Le conseil considérant le peu d’importance du commerce de Mouzillon considérant que les ressources budgétaires de la commune sont loin d’être suffisantes pour faite face à toutes les dépenses urgentes ; considérant que la somme de 73,80F ne sera pas annuellement atteinte par les recettes téléphoniques ;
a le regret de ne pouvoir accepter définitivement ce qu’il avait accepté en principe. »
conseil municipal du 10/10/1904
« Monsieur le Maire donne lecture au Conseil municipal de Mouzillon d’une lettre de Monsieur le Préfet en date du 07 septembre 1904 relative au réseau téléphonique départemental invitant la commune à adhérer au dit réseau afin de bénéficier des avantages financiers actuellement offert.
Monsieur le Maire soumet ensuite au Conseil une liste de souscription d’après laquelle les souscripteurs s’engagent à verser annuellement dans la caisse municipale pour le réseau téléphonique départemental et pendant dix années consécutives la somme de vingt cinq francs cinquante centimes.
Le Conseil après en avoir délibéré revient sur la décision qu’il a prise dans sa délibération du 17 février 1901 ; il considère cette délibération comme non avenue et il maintient définitivement sa délibération du 24 décembre 1899 d’après laquelle le conseil a décidé le rattachement de la commune de Mouzillon au réseau téléphonique départemental.
Le Conseil autorise Monsieur le Maire à accepter la liste de souscriptions présentée et demande que la somme de vingt cinq francs cinquante centimes soit versée chaque année pendant dix années consécutives au budget municipal. »
conseil municipal du 03/12/1905
« Monsieur le Maire donne lecture au Conseil municipal de Mouzillon d’une lettre de Monsieur le Directeur des postes et des télégraphes de la Loire-Inférieure concernant l’installation du téléphone dans la commune de Mouzillon et d’après laquelle la commune est appelée à prendre des engagements relatifs à la fourniture du local et à la gérance du service.
Le Conseil après en avoir délibéré,
Considérant les charges onéreuses incombant à la commune du fait de l’établissement du réseau téléphonique et de celui de gérance relativement au peu de communications présumées surtout dans les premières années, a décidé de s’aboucher à plusieurs personnes susceptibles de recevoir la cabine téléphonique et d’en assurer la gérance pour connaître qu’elles seraient leurs conditions.
Nous avons été chez M. le Receveur buraliste qui nous a dit s’en tenir au tarif maximum soit 120F par an plus l’allocation de 0,04 centimes par unité de conversation et sans vouloir assurer le service des appel et des transmission de télégrammes à domicile en dehors du bourg étant informe et incapable de faire une course quelconque.
Nous avons demandé à Mme Vve BRAUD marchande de vin et tonnelier qui s’engagerait de recevoir et gérer la cabine moyennant la rétribution alloué de 0,04 ctm par unité de conversation assurer, le service des appels et des transmissions de télégrammes en dehors du bourg au tarif actuel de 0,50ctm pour le premier kilomètre et de 0,30ctm pour les autres suivant plus 10F par ans en représentation de la location de la chambre où aura lieu l’installation des postes.
Cette chambre est située au 1er étage, bien close et entièrement isolée de son établissement, il y aura même l’économie d’une cabine. Cette dame de bonne vie et mœurs est entièrement dévouée à la République et remplira sa charge avec zèle.
Le conseil ayant délibéré propose à Monsieur le Préfet d’accepter Mme Vve BRAUD pour la gérance du poste téléphonique de Mouzillon et désire que cette acceptation ait lieu avant tout commencement d’installation, car s’il était obligé de payer annuellement la somme de 120F et d’assurer lui même les appels et les transmissions, il préfère la remise à une date ultérieure l’installation du téléphone. »
conseil municipal du 08/02/1906
La gérance de la cabine téléphonique est attribuée à Mme BRAUD
conseil municipal du 09/06/1907
budget 1908: protestation de Clément GUILBAUD au sujet du téléphone : discutions sur les prix, sur l’installation à la mairie
conseil municipal du 07/09/1907
le téléphone est installé au rez-de-chaussée de la mairie
Le gérant est M Isidore MENAND cordonnier et sa fille Marie MENAND, 19 ans, est suppléante
conseil municipal du 10/11/1907
« Monsieur le maire donne lecture au conseil municipal de Mouzillon d’une lettre de Monsieur le directeur des Postes et Télégraphes en date du 26 octobre 1907, l’informant que le circuit téléphonique concédé à la commune de Mouzillon qui sera ouvert le 16 novembre 1907 peut être utilisé pour la transmission des télégrammes qui seraient remis par un piéton rétribué.
Le Conseil après en avoir délibéré s’engage à rétribuer le piéton qui sera chargé de la remise des télégrammes dans toute l’étendue de la commune.
Il propose, pour ce service, M. MENAND Isidore gérant de la cabine téléphonique. »
Les premiers gestionnaires
Me Veuve BRAUD, tenant un débit de boisson, à partir de décembre 1905.
M. Isidore MENAND, cordonnier et sa fille Marie MENAND de septembre 1907 à partir de septembre 1907
Puis, Madame SICAR, épouse de l'instituteur qui demeure à la mairie, jusqu'à juillet 1912
Madame LASSAGNE Maria, épouse de M. TRECU, receveur municipal, à partir du juillet 1912.
La mise en place de ce service public a été laborieuse. Les membres du conseil municipal n'ont pas encore acquis les modalités de la mise en place d'un service public, ni les enjeux pour le développement du monde rural. ##Les gestionnaires##
Me Veuve BRAUD, tenant un débit de boisson, à partir de décembre 1905.
M. Isidore MENAND, cordonnier et sa fille Marie MENAND de septembre 1907 à partir de septembre 1907
Puis, Madame SICAR, épouse de l'instituteur qui demeure à la mairie, jusqu'à juillet 1912
Madame LASSAGNE Maria, épouse de M. TRECU, receveur municipal, à partir du juillet 1912.
Heureusement les services départementaux ont été fermes dans leur démarche.